Nous prenons en compte le témoignage d'un homme qui a miraculeusement sauvegardé et prolongé sa vie, simplement en orientant son alimentation vers une manière de se nourrir plus conforme à la Nature. Henri-Charles Geffroy naquit le 5 décembre 1895 à l'époque à laquelle la "calorie" était à la mode, dans une famille d'éditeurs parisiens d'origine normande. Il était de santé fragile, bien que suivi par des médecins très influencés par les travaux de Pasteur dans lesquels les crudités étaient bannies des repas. Devançant l'appel, il part à la guerre de 14-18 qu'il fera jusqu'à la fin et il retrouve des forces inespérées dans les tranchées : le grand air, une nourriture plus simple, accompagnée d'un pain grossier, l'exercice physique intensif...
Avant son retour en 1918, il est gazé a l'ypérite : sa gorge et un poumon sont atteints. Il se marie avec Marie-Reine Machaux, dont il aura trois enfants : Louis, Jean-Pierre et Henri. En 1935, les médecins ne lui donnaient plus que trois mois à vivre... Par chance, il lit un article sur une médecine pratiquée à Berlin qui sauvait des tuberculeux et des gazés par une réforme alimentaire. Il leur était conseillé de bannir les produits industriels, la viande et les sous-produits animaux intoxiquants ; il leur était prescrit un régime exclusivement végétal à base de céréales, de fruits et de légumes le plus souvent consommés crus. Henri-Charles adopte ce régime et retrouve ses forces. Il éprouve même le besoin de faire des marches de plus en plus longues : c'était inespéré pour un malade dans son état ! Il venait providentiellement d'échapper a la mort... Il se décide alors à consacrer le restant de sa vie à enseigner aux autres ce nouvel "art de vivre" en bonne santé.
Sa femme puis ses trois enfants pratiquent avec succès ce régime.
Il fait alors part à ses amis de ses expériences, met au point
sa méthode d'alimentation saine, diffuse à la radio des conseils
simples pour s'alimenter en période de restrictions durant la seconde
guerre mondiale et publie son premier ouvrage : Nourris ton corps (Flammarion,
1941). En août 1946, il fonde une revue indépendante, LA VIE CLAlRE
:
Elle sera le trait d'union entre ceux qui souffrent ( ...). Elle sera un moyen ( ...) de nous apercevoir que nous sommes beaucoup plus nombreux que certains le croient, à penser «clair», à voir «clair», à agir «clair» et à vouloir vivre «clair»". II veut diffuser en toute liberté ses propres idées, en particulier sur l'alimentation saine, la vie saine, l'agriculture biologique, la nature, disons, en un mot qui n'existait pas : l'Ecologie.
On peut considérer que La Vie Claire est le véritable organe fondateur de l'écologie et qu'Henri-Charles Geffroy en est le précurseur. Ses idées ne seront reprises par les médias qu'à partir des années 70 grâce aux efforts de ses lecteurs qui diffuseront de petites brochures gratuites mises a leur disposition, tirées à 500 000 exemplaires, voire 1 000 000 pour certaines !
En mars 1948, une coopérative est créée avec un groupe d'amis dans le but de rendre service aux abonnés de La Vie Claire. Celle-ci propose des fruits et des légumes cultivés sans engrais chimique, du pain complet ainsi que des objets utiles pour la culture à l'échelle familiale. Il reprend activement le flambeau de la "bataille " du pain complet, qu'avait auparavant défendu le Docteur Lenglet. Fin 1950, il fera mettre au point un "pain intégral de pur froment". Puis la société L'Aliment Sain est créée en 1951, grâce à la volonté des membres de sa famille, aux efforts conjugués des lecteurs du journal et des sociétaires de la coopérative ; des dépôts exclusifs de L'Aliment Sain s'ouvrent progressivement en France, jetant ainsi les bases du futur réseau ne diffusant que des produits portant le timbre de garantie de la Vie Claire.
Il donne de nombreuses conférences. La revue publie des auteurs comme Joseph Roy et Pierre Delbet pour rappeler en outre l'importance du magnésium dans la prévention contre le cancer. Les articles sont toujours exposés de façon claire, en faveur de la qualité gage de santé, avec des explications à la fois logiques, scientifiques et historiques, afin de mieux faire comprendre les problèmes de carences ou d'excès liés a notre époque et provenant presque toujours de déséquilibres nés de l'alimentation courante.
La Vie Claire n'eut pas que des amis à proclamer ainsi la Vérité ! Il convient de mentionner le procès que la Confédération Nationale de la Boulangerie intenta au fondateur pour ses articles sur le pain ! Autre fait : à la suite de l'accaparement de la marque L'Aliment Sain par des actionnaires devenus concurrents, en 1965, l'entreprise doit changer son nom en Société Française d'Alimentation Saine et les magasins qui étaient les "dépôts exclusifs de l'Aliment Sain" deviennent "Maison de La Vie Claire"... en une joumée ! En 1969, le Fondateur nous fait largement part dans sa revue du combat mené par le Docteur Maschi, radié pour cela de l'Ordre des Médecins : il améliore le cas de malades souffrant de maladies provoquées par la pollution électromagnétique tel1es la sclérose en plaques (il sera réhabilité quelques années plus tard).
Puis, dès 1970, de grandes campagnes annuelles d'information sont lancées avec des milliers de brochures à diffuser gratuitement par tous sur l'alimentation saine, la pollution ou le nucléaire en plus des ouvrages vendus comme : Nourris ton corps, Défends ta peau ! , Le médecin muet, co-écrits par Henri-Charles Geffroy... Ces grandes campagnes d'information ont pour conséquence, en 1976, une insuffisance d'approvisionnement, vu la progression de la demande de produits dans les magasins ! La Société Française d'Alimentation Saine doit alors se résoudre pour un temps, mais en l'annonçant dans les colonnes de La Vie Claire, à utiliser des blés seulement garantis non traités après récolte, qu'elle fait mélanger avec des blés de culture organique.
Les grandes étapes de la vie et de l'oeuvre de ce grand précurseur sont relatées jusqu'à sa mort, en 1981, par sa petite-fille, Marie- Lise Geffroy, Présidente de l'AGNVS. Sa méthode d'alimentation saine est reprise dans la brochure : "Pour rester jeune... longtemps".
UTILITE D'UN COURS D'ALIMENTATION SAINE : conférence d'Henri-Charles Geffroy, mai 1957
Il peut sembler étonnant, à première vue, que l'on ait
besoin d'étudier une fonction aussi simple que la nutrition.
Tout le monde sait se nourrir, ou croit le savoir. C'est un acte instinctif,
le plus instinctif de tous peut-être, parce que répondant à
la première des Lois fondamentales de la Vie humaine : la loi de la conservation
de la Vie ...
C'était peut-être vrai il y a un ou deux siècles, mais
ce ne l'est plus maintenant.
A l'origine, l'homme possédait, pour choisir ses aliments, un instinct
qui ne le trompait pas. Comme les animaux en liberté, il savait reconnaître
ce qui lui convenait, écarter les substances toxiques, grâce à
certains de ses sens : l'odorat, le goût, la vue.
Peu à peu, ces sens ont été pervertis, se sont atrophiés.
Des habitudes vicieuses, comme de fumer, d'absorber des boissons alcoolisées
ont émoussé leur sensibilité, faussé les informations
qu'ils transmettaient au cerveau ;
à mesure que l'intelligence de l'homme se développait, son instinct s'est
affaibli.
Or cette intelligence peut lui permettre, par le raisonnement, de
remplacer la connaissance instinctive qu'il a perdue. Mais elle peut aussi le
trahir lorsque vivant dans une société où tous les hommes
ne sont pas parfaits, il arrive que, pour des raisons commerciales, on développe
des raisonnements faux. Tel est le cas des campagnes de publicité des
grands Consortiums qui se sont emparés du marché des principaux
aliments de base comme le Pain, le Sucre, la Viande, les Laitages, le Vin,
les Huiles, etc..
Autrement dit, l'homme, ayant perdu son instinct, peut se tromper dans le choix
de ses aliments ; mais il peut aussi se laisser tromper par les arguments mensongers
des agents de publicité et même de certains savants diplômés occupant des postes officiels,
qui acceptent de signer des articles de vulgarisation
scientifique destinés à la presse ou à des prospectus dans lesquels sont glissés
des renseignements absolument fallacieux.
On peut dire que plus le progrès se développe dans les pays dits "civilisés",
plus les aliments s'éloignent de l'état naturel et, par
conséquent, plus ils deviennent dangereux.
Nous nous plaignons de la sophistication des aliments en France. Ce n'est rien,
pourtant, en comparaison de ce qui se passe en Amérique, où il
est impossible, dans certains Etats où des milliers d'hectares, par exemple,
sont consacrés à la culture des arbres fruitiers, de trouver un
fruit frais dans le commerce, un fruit qui ne soit ni cuit, ni conservé
au sirop, ni congelé, ni présenté sous forme de "jus
de fruit" conservé en boîte ou en bouteille...
Quant au pain, notre pain blanc n'est rien auprès de celui vendu aux
Etats-Unis : sa mie est beaucoup plus blanche, spongieuse et légère
comme un colifichet...
Certes, les conditions générales de la vie se sont considérablement
améliorées depuis un siècle et l'on ne peut nier qu'il
y ait un progrès, une civilisation. Mais cette civilisation s'est édifiée
au hasard des découvertes scientifiques, selon les appétits, les
caprices, les illusions, les idéologies des savants, selon les impératifs
de la politique.
Parmi toutes ces découvertes, une sélection s'est opérée.
Mais le choix ne s'est pas fait compte tenu de l'intérêt supérieur
de l'humanité. Bien au contraire, ce sont uniquement des considérations
d'agrément, de moindre effort ou de profit qui ont assuré le succès
des inventions les plus retentissantes.
Autrement dit, le choix s'est fait selon les plus bas instincts des individus.
Personne ne s'est préoccupé de ce qui en résulterait à
la longue, pour l'excellente raison que, dans notre organisation sociale, nul
n'est qualifié pour cela : ce genre de responsabilité n'incombe
à personne.
Or à présent, on commence à constater les dégâts
provoqués par une telle façon de faire. Les médecins, les
biologistes se trouvent devant des symptômes indiscutables de dégénérescence
physique de l'espèce et cette dégénérescence progresse
à pas de géant.
De leur côté, les éducateurs, les prêtres, les moralistes
perçoivent un affaiblissement du sens moral qui s'aggrave non moins rapidement.
Tout le monde est d'accord pour affirmer que quelque chose doit être fait
pour enrayer ce double fléau. Mais personne n'est capable de proposer
une solution efficace. Quand, par hasard, des hommes ont une vision d'ensemble
assez large de ces questions, on les persécute et souvent jusqu'à
la mort. Car les solutions de tels problèmes ne vont pas sans heurter
de formidables intérêts et dans les pays où les véritables
dirigeants ne sont pas les hommes au pouvoir - simples figurants - mais de puissants
groupes financiers et industriels agissant dans l'ombre, derrière les
fantoches et les faiseurs de discours, où toute atteinte à l'un ou l'autre
des innombrables privilèges particuliers - même au nom du bien
commun le plus impérieux - soulève de véritables coalitions
de la part des intéressés pour lesquels tous les moyens sont
bons pour arriver à leurs fins.
C'est ainsi qu'un Français génial, aux vues synthétiques,
le Docteur Alexis CARREL, a bien failli payer de sa vie le crime de lèse-société qu'il avait commis,
exposant les données de ce problème dans
son livre : L'Homme, cet inconnu.
Et c'est pour la même raison que tous ceux qui s'engagent dans la voie
qu'il a tracée sont constamment en butte à des désagréments
de toute sorte et que, périodiquement, on les punit par des brimades
ou des sanctions injustes pour le bien qu'ils s'efforcent de faire à
leurs semblables.
Ce qui rend extrêmement difficile l'application de solutions d'ensemble
au problème de dégénérescence physique et morale
des peuples civilisés, c'est que ces solutions constituent une véritable
REVOLUTION, une révolution dans le sens le plus strict du mot, c'est-à-dire
un RETOUR EN ARRIERE, un changement complet dans un certain nombre de nos habitudes,
un changement qui ne va pas sans présenter toutes sortes d'inconvénients
pour certains organismes puissants qui vivent justement de cette dégénérescence
ou qui tirent leur prospérité d'industries qui la provoquent et
l'entretiennent.
Or le premier pas vers cette solution, c'est l'information des intéressés,
c'est-à-dire du public.
C'est précisément le but de ce cours : former des disciples avertis
et compétents, instruits à une source qui ne soit entachée
d'aucune influence (ce qui n'est pas le cas des sources officielles qui subissent
forcément la pression des grand Consortiums), des disciples qui puissent,
à leur tour, répandre autour d'eux, par la parole et par
l'exemple, les connaissances qu'ils ont acquises.
Ce cours est offert à ceux qu'il intéresse, sans aucune prétention
à l'infaillibilité. Son auteur n'ignore pas qu'il renferme, comme
dans toute oeuvre humaine, de nombreuses erreurs et un nombre encore plus grand
de lacunes.
Il sait aussi que ces lacunes et ces erreurs ne manqueront pas d'attirer sur
lui les critiques et les sarcasmes des milieux officiels.
Il n'en a cure, car en le rédigeant, il n'a pas eu d'autre but que d'aider
ceux qui désirent travailler à l'amélioration de la santé
de leurs semblables, sans se soucier des éloges ou des récompenses
officielles.
Or il s'avère qu'avec toutes ses lacunes et toutes ses imperfections,
cet enseignement, à l'heure actuelle et bien que limité à
quelques dizaines d'élèves devenus aussitôt de fervents propagandistes,
a déjà permis à des milliers de personnes d'améliorer
leur santé dans des proportions considérables.
N'est-ce pas une raison suffisante pour justifier une publication qui va permettre
de multiplier le nombre de ces disciples dans toutes les parties de la France
et des pays voisins ?
Ne vaut-il pas mieux publier un cours avec quelques lacunes, que ne rien publier
des connaissances très importantes acquises dans les instituts officiels,
que l'on garde jalousement secrètes pour ne pas faire de tort à
tel ou tel puissant consortium d'empoisonneurs ?
L'auteur de ce cours ne travaille pas, comme certains, pour justifier des émoluments
ou des budgets fournis par le gouvernement sans le moindre souci de la santé
des consommateurs, mais au contraire pour instruire ces derniers des notions
essentielles qu'on leur cache soigneusement, parce qu'elles permettraient d'échapper
à l'exploitation de leur bourse et de leur santé par les grands
Trusts qui sont les véritables dirigeants du pays.
Quant aux erreurs et aux lacunes que présente ce cours, elles seront
rectifiées et comblées peu à peu à mesure que les
collaborateurs qualifiés dont il lui est possible, maintenant, de s'assurer
le concours, lui fourniront les éléments nécessaires en
même temps qu'ils le tiendront au courant de l'utilité de toutes les nouvelles données.
En attendant, tel qu'il est publié, avec ses lacunes ou ses erreurs involontaires,
ce cours est préférable au silence des officiels, à
leurs éventuelles communications confidentielles, réticentes ou volontairement inexactes...
(Cet extrait du cours d'alimentation saine est tiré de la deuxième
édition parue en 1975 et nous envisageons d'en présenter la suite,
dans La Lettre, aux adhérents de l'AGNVS essentiellement.)
Apprenez à faire vous-même votre vrai pain de santé au levain naturel : FAIRE SON PAIN SOI-MÊME